les aumônières
Les aumônières
Elément du costume féminin important par son aspect pratique mais aussi par l'intérêt que porte la femme à sa coquetterie à travers celui-ci. Il est cependant délicat d'en faire une restitution car pour ce que nous en savons sur le costume, l'aumônière étant attachée à la ceinture, elle est le plus souvent dissimulée sous le surcot. Nous avons donc peu de sources visuelles.
Je vais donc m'attacher à vous présenter les formes les plus courantes sachant que rien n'est exhaustif et que nous sommes tributaires des recherches et découvertes futurs.
Codex manesse, zurich 1310-1340
Voici donc deux modèles que l'on rencontre le plus fréquemment. Par déduction avec les pièces archéologiques que nous avons, il est vrai semblable que la forme utilisée est celle d'un carré ou rectangle resserré par des cordons et qui et donc aussi le mode de fermeture.
Paris, vers 1340
Cette aumônière est en lin avec des fils de soie, d'argent et d'or. Elle représente deux amants gens qui jouent à une sorte de colin-maillard dans un jardin.
Sur ces différentes bases j'ai donc réalisé une aumônière en laine rouge.
Je suis partie sur la base d'un carré (fois deux) de 30cm de coté avec la doublure en laine verte épaisse de façon à ce que l'aumônière puisse supporter du poids.
Il suffit ensuite d'assembler l'ensemble. J'ai fait toutes les coutures à la main. Avec un peu d'entraînement, de patience et de minutie on arrive à faire de très petits points réguliers.
Voici le résultat une fois entièrement monté
Je suis ensuite passé aux pompons qui sont en laine bleue et verte
La technique est d'enrouler la laine autour de ses doigts puis de couper pour avoir un « fagot » de brins de laine. Ensuite il faut lier le tout.
Recommencer suivant le nombre de pompons voulu. Il suffit ensuite de les attacher à l'aumônière.
Pour le mode de fermeture, j'ai opté pour des œillets et un cordon aux doigts.
